Stratégie internationale 2021-2028

Déclaration en matière de stratégie Erasmus

La stratégie de notre institution consiste en un positionnement clair en faveur d’une « internationalisation » de nos enseignements via non seulement le développement des mobilités étudiantes et enseignantes mais également du personnel, « entrantes » comme « sortantes », en Europe et hors Europe, et ce pour l’ensemble de nos formations, comme de notre cellule administrative centrale. 

Le programme Erasmus offre à l’ensemble des institutions d’enseignement supérieur européens une opportunité unique de mettre en place des coopérations pérennes et durables à travers le renforcement de l’innovation pédagogique dans nos formations que nous souhaitons inclusives et de qualité ainsi qu’adaptées aux évolutions des pratiques professionnelles. 

Cette stratégie inclut également des activités telles que regroupées derrière le vocable « d’internationalisation à la maison », soit atteindre nos étudiants, enseignants et personnel administratif – qui pour des raisons diverses, font le choix de ne pas se rendre à l’étranger pendant leurs études ou dans le cadre de leur travail – restant en Belgique qui peuvent bénéficier d’un éclairage issu de l’étranger quant à leurs enseignements ou pratiques professionnelles. 

Le développement progressif des mobilités du personnel tend à devenir une dimension intégrante des missions de l’enseignant en privilégiant, en raison de la position encore modeste de la « recherche » dans notre institution, via l’échange de « bonnes pratiques » et de véritables collaborations pédagogiques, une mise en perspective de leur propre travail en interne et la contribution à la renommée de notre Ecole. 

La reconnaissance des expériences internationales vécues par le personnel doit également constituer une priorité dans les prochaines années car cela jouera certainement un rôle moteur pour motiver les étudiants à partir à l’étranger. 

Pour des formations aussi techniques que les nôtres, la mobilité enseignante, en particulier, est fondamentale afin de confronter les savoirs partagés mais également compléter certaines approches spécifiques. 

Nos particularités sont propres à l’enseignement de Promotion sociale, comportant une certaine rigueur administrative parfois difficile à combiner avec le système Erasmus, comprenant des profils d’étudiants très divers en termes d’origine sociale ou culturelle – et en constitue une de ses forces – orientés apprentissages pratiques. 

De plus, notre Institut ne compte que trois formations de Bachelier en 3 années ou données dans le cadre d’une codiplomation : l’Optique – optométrie, la Psychomotricité de manière autonome ainsi que l’Orthoptie en codiplomation avec plusieurs Hautes Ecoles et Universités. 

Dans le cadre d’une institution modeste comme la nôtre, notre engagement au niveau des échanges internationaux se veut assuré mais réaliste : nos flux de mobilité resteront assez faibles (nombre d’étudiants) mais la culture de l’échange est déjà bien présente comme nous l’avons éprouvé depuis la moitié du programme précédent Erasmus + (2017). 

Fort du socle identitaire de l’enseignement libre non confessionnel qui s’appuie sur le principe « d’esprit critique », la mobilité devient progressivement un axe de développement stratégique pour l’Institut – Ilya Prigogine. Elle lui permet d’adapter ses formations aux mutations des pratiques professionnelles et de favoriser l’intégration de ses futurs professionnels dans un univers de travail européen et international. Elle l’a conduit à obtenir sa charte Erasmus depuis 2017. 

Officiellement adossée à la Haute Ecole Libre de Bruxelles, notre institution doit bénéficier de cet ancrage pour nous permettre de développer notre réseau international en bénéficiant de l’expérience de notre partenaire expérimenté, par exemple comme partenaire au sein de projets nécessitant des rôles complémentaires ou encore la création de doubles diplomations comme initiatives d’avenir des échanges internationaux. 

Le développement d’un réseau de lieux de stage pour nos deux formations (Optique – optométrie et Psychomotricité) constitue l’étape suivante dans notre développement international. 

Dû au faible nombre d’étudiants au total, il est préférable pour nous de trouver des alliances à l’étranger et de travailler à des « double diplomations », l’inscription de périodes d’apprentissage homogènes tendrait certainement à apporter de la visibilité à la qualité de nos formations. 

La sélection des « partenaires » reste essentiellement orientée vers des offres de cours ou stage(s) en français ou en anglais, en France et DOM – TOM mais aussi dans la partie nord de l’Europe (pays nordiques et pays baltes), pour autant les pays du Sud de l’Europe, comme l’Espagne, l’Italie et le Portugal, constituent également des partenaires de choix au niveau de nos formations. 

En termes quantitatifs, un des objectifs majeurs consiste à tendre vers l’objectif peu ambitieux mais réaliste de la proportion de 10% de mobilité étudiante tout en maintenant un suivi de qualité auprès de nos « bénéficiaires », point crucial pour nous : l’augmentation de la quantité ne doit pas impliquer un déclin de la qualité. 

Néanmoins, au – delà du défi d’ouvrir l’opportunité de mobilité internationale à toutes nos formations de « bachelier professionnalisant », nous souhaitons toujours particulièrement permettre aux étudiant(e)s « économiquement précaires » de réaliser un séjour à l’international, pour rejoindre un des principes de base de la charte mais également parce que nous aspirons fondamentalement à ouvrir cette opportunité unique à tous les étudiants qui en émettent le souhait. 

La mobilité internationale développe chez les étudiants l’adaptabilité au changement et constitue une réelle opportunité d’intégration de leur profession. Elle ouvre de vastes perspectives d’employabilité du fait de l’apport d’expériences culturelles et sociales mais aussi de la pratique linguistique courante et spécialisée dans leur secteur. 

Si nous devons pointer un objectif chiffré pour la mobilité du personnel, malgré l’existence d’un réseau international limité, il nous faut également viser une proportion de 10% afin d’ouvrir les horizons, stimuler la curiosité d’apprendre de l’autre, en particulier pour les enseignants. Contrairement à l’objectif affiché pour les étudiants, cette prévision s’avère ambitieuse mais, nous en sommes convaincus, bien nécessaire pour augmenter notre caractère international. 

Dans la foulée, notre stratégie d’internationalisation doit se baser sur les opportunités offertes par nos « alumni », véritable réseau potentiel de soutien de nos échanges à l’étranger. 

Le souhait de constituer un réseau d’anciens relève d’une initiative assez récente au niveau institutionnel mais doit devenir un pôle d’intérêt particulier pour les Relations internationales afin de développer notre champ d’activités, en particulier l’opportunité de stage, largement majoritaire dans nos statistiques. 

La participation, en tant que partenaire, à des projets européens action – clé 2 est encouragée et explorée en fonction des contacts pris avec les partenaires internationaux car elle permet de mobiliser du personnel à tout le moins – des étudiants éventuellement – autour de projets thématiques innovants. Nous veillerons à ce que la participation à ces projets soit conforme à notre stratégie internationale générale mais cette mobilisation pourrait également contribuer à une visibilité accrue de nos projets. 

Suite à ces considérations, Il reste fondamental, malgré ces évolutions, de présenter un catalogue de cours pertinent et actualisé, pour donner lieu à ces collaborations aussi diverses qu’enrichissantes, à l’égard des partenaires et étudiants étrangers, en particulier. 

Enfin, suite à cette période sanitaire particulière, nous pensons que la nature – même de la mobilité internationale va évoluer significativement ces prochaines années, soit vers le renforcement d’opportunités dites de « mobilité mixte » comprenant à la fois du présentiel et de l’apprentissage en autonomie sur des périodes plus longues (un semestre au minimum) qui permettrait aux étudiants de trouver davantage de stabilité dans l’expérience (nouvelle pédagogie, logement acquis plus facilement,…). 

La notion « d’activité d’enseignement transnationale » en est sans doute un exemple patent, c’est – à – dire en diversifiant l’expérience – même de mobilité internationale, comme précisé plus haut mais avec la collaboration d’autres institutions d’enseignement via des objectifs mutuellement partagés. 

Nous avons une carte à jouer au niveau des enseignements à ce propos, nos collègues pourront sans doute davantage contribuer à des évènements. 

En résumé, se former ou former (les étudiants et les enseignants sont concernés) au sein d’une Université étrangère sans se déplacer, permettrait de rendre la mobilité accessible au plus grand nombre et de développer des comportements plus respectueux de l’environnement. 

L’impact escompté sur la modernisation de l’Institut consiste en la conjonction de plusieurs points : 

  • L’augmentation des niveaux de réalisation pour apporter à l’Europe les diplômés et chercheurs dont elle a besoin. Réaliser un séjour à l’international pendant ses études supérieures joue un rôle de motivation et d’investissement crucial pour les étudiant(e)s et contribue en bonne partie à les rendre plus autonomes. Notre institution doit travailler en synergie avec les Hautes Ecoles et Universités, en particulier avec la Haute Ecole Libre de Bruxelles – Ilya Prigogine ainsi que l’Université Libre de Bruxelles, afin de permettre à nos étudiants, d’origines sociales variées, de poursuivre leur formation professionnalisante (les amenant à exercer un métier concret) via la recherche appliquée. 
  • L’amélioration de la qualité et de la pertinence de l’éducation au niveau de l’enseignement supérieur. L’exploitation des statistiques concernant « l’employabilité » de nos diplômés en serait un atout majeur et une de nos tâches (à l’IRO) consiste également à soutenir nos « anciens » à travers la poursuite d’un parcours d’études à l’étranger. Enfin, la mise en place de modes d’enseignement plus variés (à distance) nous permettra d’inscrire, et d’être en adéquation avec leurs attentes, des étudiants de plus en plus exigeants au niveau de l’accessibilité numérique. 
  • Le renforcement de la mobilité à travers la qualité liée à la coopération transfrontalière. Afin d’atteindre les objectifs européens de 20% de mobilité pendant la période d’éligibilité, nous allons continuer à assurer la reconnaissance intégrale des ECTS de nos étudiant(e)s sortant(e)s et entrant(e)s, mais également leur délivrer un « supplément au diplôme » spécifique qui leur permettra de se distinguer sur le marché de travail en termes de compétences interculturelles et d’apprentissage dans un nouvel environnement. 
  • Faire fonctionner le « triangle de la connaissance ». Parmi nos domaines d’étude (Optique – optométrie et Psychomotricité), des « experts », invités via des mobilités enseignantes ou de mission administrative entrantes, issus des entreprises ou du milieu professionnel considéré, peuvent, par leurs apports, jouer le rôle d’assurer une cohérence plus significative entre les études et les attendus professionnels. 
  • Amélioration de la gouvernance et du financement 

L’horizon de l’enseignement supérieur s’ouvre à l’apparition progressive de « pôles d’excellence », nécessitant un regroupement des ressources économiques entre différentes institutions, eux-mêmes sous-tendus par des enjeux politiques non négligeables. Cette évolution doit permettre à nos enseignants d’être mieux formés en termes d’usage des NTIC et encouragés à pratiquer la recherche appliquée – dans le cas des Instituts de Promotion sociale en particulier – (éventuellement soutenue par le privé) afin de travailler à des outils de formation plus adaptés aux réalités professionnelles plutôt qu’à des contenus de cours étriqués. 

Il nous paraît évident que ces initiatives contribuent à renforcer l’identité européenne à travers l’éducation et la culture en permettant à des individus de partager des connaissances et construire des projets pertinents pour un développement de nos sociétés vers un monde plus tolérant, durable et solidaire. 

L’entretien d’un espace européen de l’éducation est une composante essentielle du devenir de nos sociétés et nous espérons, via la prolongation de notre participation au programme Erasmus, poursuivre notre contribution à cette réalisation pour de nombreux étudiants et membres du personnel. 

Il est à noter que cette politique de stratégie Erasmus comprend des principes de base qui font écho à notre stratégie internationale institutionnelle, pour la période 2020 – 2025, indiquant la correspondance entre nos objectifs institutionnels par rapport aux exigences posées par l’Europe.